Posudky zahraničních paleografů o RK

Český překlad


L. Leger

Cher collègue et ami !

Lorsque je publiai en 1866 ma traduction de R.K., Gaston Paris publia dans la Revue Critique un article très violent contre l`authenticité des poèmes. Il me demanda communication du fascimile du ms. Qui m`avait été offert par la Matice. Il n`avait lui personnellement aucune obejection à élever au point de vue paléographique. Il montra ce ms.à feu Natalis de Wailly, attaché aux archives nationales et membre de l`Institut qui lui déclara qu`il n`avait pas non plus objection à élever. J`ai là – dessus des souvenirs très précis. Malheureusement je suis absolument incompétent en matière de paléographie.

Mille amitiés Leger.


M. Prou

 

Les feuillets de parchemin que m`a soumis M. le Dr. Pič et sur lesquels sont transcrits des poèmes nationaux en tchèque, me paraissent être couverts d`une écriture du XIV. siècle. Bien que certains caractères, par exemple les lettres à première vue, indiquer le commencement du XIV. siècle, il y a cependant d`autres caractères, plus jeunes tels que l` et le . De telle sort que j`inclinerais à placer cette écriture au milieu du XIV. siècle en tenant compte aussi du dévelopement de l`écriture latine en Bohême plus lent, je crois, qu`en France.

J`ajouterais que les lettres rubriqées ne me paraissent pas pouvoir remonter jusqu`au début du XIV. siècle.

En ce qui concerne un autre manuscrit dont je n`ai vu que la photographie, celui de la légende de saint George, il est postérieur, je crois, au premier. Il pourrait être de la seconde moitié du XIV. siècle.

Paris 8. X. 1911 Maurice Prou


E. Chatelain

 

Il est assez difficile d`assigner une date certaine au manuscrit des poèsies nationales tchèques, parce qu`on manque de points de comparaison. D`après ce que j`ai observé dans les manuscrits latins de divers pays, je proposerais cependant la fin du XVIe, ou le commencement du XVe siècle. En effet c`est à cette époque que le t se trouve souvent sous la forme t ou; antérieurement la forme s`écarte peu de τ τ ; la tête supérieure n`apparait qu`à la fin du XVIe et règne presque partout au Xve siècle.

Aux XIIIe et XIVe siècle les abreviations sont nombreuses ; on en voit fort peu dans ce manuscrit.

Les hastes des lettres l , h sont droits et n`ont pas de ces appendices à droite ou à gauche Z h Z h si fréquents aux XII. XIII. XIVe siècles, tandis qu`au XV. siècle on revient à la pureté de l`époque caroliugienne (L h).

L`ornamentation des lettres capitales n`est pas cotraire à ,on hypothèse.

En résumé je proposerais, avec toutes les réserves imposées par le sujet, une époque voisine de la Renaissance des lettres une dates proche de l`an 1 400 de notre ére.

Emil Chatelain.


E. Berger

 

Fragments de parchemains (ms. de la Cour de la reine.)

Je manque de compétence, n`ayant jamais vu de manuscrits écrits dans cette région. La forme de certaines lettres, comme h minuscule et le δ (d) minuscule, diffère beaucoup de ce que nous avons chez nous ; l`ornamentation aussi est de nature encore à nous désorienter, 1º par l`emploi de la couleur verte, très rare chez nous depuis le XIIIe siècle, mais qui se trouve en Bohême, ainsi que vous me l`avezmontré, tant sur votre fragment que dans le ms. des sermones ecclesiastici.

2º La forme des ornaments tracés en marge de vos fragments diffère aussi beaucoup de ce que nous trouvons en France ; elle est plus arrondie dans votre manuscrit.

Enfin, je ne sais pas, si l`écriture en Bohême n`était pas chronologiquement en retard sur les écritures françaises, comme nous le remarquons entre la France et les pays du bord du Rhin.

A première vue, sans rien oser affirmer, je serais disposé à croir que les deux feuillets doubles (Cour de la reine) peuvent être plus anciens que le ms. de la légende de S. George en tchèque, dont vous avez bien voulu me montrer une photographie, mais je ne puis émettre cette opinion qu`avec beaucoup de réserves.

Elie Berger.


E. Couderc

 

Quatre des 16 feuillets du célèbre manuscrit de chants tchèques, conservé au Musée royal de Prague, ayant été soumis à notre examen par M. le Dr. J.L. Píč, conservateur du dit Musée, ont donné lieu, de notre part, aux observations qui suivent.

M.Píč nous a exposé tout d`abord, que le manuscrit avait, été vu par Pertz, qui l`avait dit du commencement du XIV. siècle, et M. leger, qui assistait à l`entratien, a ajouté, que des photografies en avaient été montrées, à une date plus récente à M. Natalis de Wailly, qui avait déclaré n`avoir aucune objection à formuler contre son authenticité. M. Píč nous a en outre fait savoir qu`un double examen chimique et microscopique était venu appuyer ces conclusions. Et il nous a traduit du tchèque quelques uns des passages des deux mémoires qui ont été rédigés à la suit de ces examens.

Nous lui répondons alors, que l`encre de ces quatre feuillets d`une couleur surprenante, mais que cette couleur peut s`expliquer peut être par l`effet de mouillures accidentales ou d`un séjour prolongé dans un local humide ; que l`aspect général de l`écriture proprement dite, n`offre au premier abord rien de choquant ; que cette écriture paraît de la première moitié ou du milieu du XIV. siècle.

Cette impression s`est trouvée corroborée par l`application de sulphydrite d`ammoniaque que, sur l`instante demande de M. Píč et en présence de M. Leger, nous avons faite à quelques lettres de deux feuillets (dernière ligne du bas). Ce réactif a produit, apparemment, sur l`encre de ce manuscrit les mêmes résultats que sur les encres du moyen âge, pour les quelles nous avons eu souvent occasion d`en faire usage. Cette encre est donc une encre ancienne, ou tout au moins de même composition que les encres anciennes.

Mais M. Píč nous ayant prié de consigner par écrit le résultat de nos observations, nous nous sommes livré à un nouvel examen plus attentif et plus précis qui a modifié assez sensiblement la bonne impression du début. Nous avons ainsi fait les constatations suivantes.

1° Le calibre de l`écriture change, plusieurs fois, sans qu`on puisse l`expliquer, étant donné les moyens, dont le scribe était doué.

2° Plusieurs lignes semblent avoir été écrites alors que le parchemin était humide. Pourquoi ? Nous ne voyons pas en effet d`autre moyen d`expliquer, dans ces lignes les bravures réguliéres du tracé de toutes les lettres. Et cette constatation fait naturellement penser à une préparation inusitéé.

3° Si la couleur de l`encre est due à l`humidité, sa régularité absolue est surprenante.

4° Certaines lettres ont un tracé assez particulier, dont il serait souhaitable de trouver d`autres examples dans des manuscrits de la région et à peu près contemporains. Parmi ces lettres nous avons surtout remarqué l` e : e d`une manière à peu près constante et non C ou ; l`h : h et non h et l`s : et non .

 

P.S. Le manuscrit de la légende de S. George en tchèque, dont une photographie m`a été également montrée, me paraît à peu près contemporain, à ne considérer que l`écriture des fragments des chants tchèques.

Couderc.


E. Verga

Ayant vu les manuscrits de la Cour de la Reine, contenants des poèmes nationaux en tchèque, qui m`ont été présentés par M. Píč, avec la question s`il y a correspondance avec l`écriture italienne du moyen âge, mon impression a été que cette correspondance existe, et qu`il s`agit d`une écriture du commencement du XIVe siècle.

Dr. Ettore Verga.

 


Milano, Biblioteca Ambrosiana 12.X.1911

Il signore Dr. J. L. Píč mi ha mostrato un volume ms. di "sermones de tempore" in latino ealcuni fogli di piccolo ms. di poesie cyeche, richiedendomi del mio parere paleografico con maniere cosi obliganti che non vedo di potermi ricusare.

Pare dunque al sottoscritto che la scrittura del volume come anche la preparizone del la pergamena e lineatura rivelino una sensita influenza se non addiritura origine francese. La scrittura dei piccoli fogli mi richiama altri manoscritti di amanuensi della regione del basso Reno e mi sembra da assegnasi al secolo XIV.-- XV.

Mr. Achille Ratti. Pref. d. B. A.